Historique
Ce lieu est habité dès 10 000 avant J.C., mais on n'a des traces datées qu’à partir de 5 000 avant J.C., grâce à la présence de dolmens et d’outils.
Au VIème siècle, la présence d’un ermite permet de rassembler la population autour du prieuré Saint-Jouin, mais la création réelle du bourg de Saint-Fulgent ne se fait qu’au XIème siècle, après avoir essuyé de nombreuses invasions.
Dès le Moyen-Age, le trafic s’y découvre avec des Halles et une « Cohue », des Foires et des Marchés, à l’ombre du Prieuré Bénédictin et de son Eglise, sous la protection de Seigneurs locaux soumis aux mouvances puissantes de
A l’époque féodale, on s’active également aux champs. Les espaces de cultures sont gagnés sur les bois, clôturés par des haies de protection donnant ce paysage caractéristique du Bocage Vendéen, et laissant certains noms aux villages tels que : le Plessis (pré clôturé), les Landes (terres cultivées)…
Et sur «Le Grand Chemin », l’ancêtre de la RN 137, c’est déjà un défilé (certes plus fluide qu’aujourd’hui) de notables, de marchands, de militaires, de chemineaux de toutes conditions, aux accoutrements, aux montures et aux convois les plus divers, tandis que s’inscrivent, comme de « Grandes Heures », des noms, des dates, des évènements…
Après les temps calamiteux et les coteries de la Guerre de Cent ans, qui déciment la population chez nous comme aux environs, voici la Réforme (XVIème siècle). Une minorité protestante influente, dominée par l’imposante figure du Seigneur de Puy-Greffier, alors à son apogée, implante sa religion à Saint-Fulgent. Les luttes fratricides prennent par excès un tour très violent. L’église est incendiée, les bandes armées des deux partis rançonnent la contrée.
Vers 1750, commencent d’importants travaux sur le « Grand Chemin » : son tracé est amélioré et redressé. La Poste aux Lettres fonctionne depuis plus d’un demi-siècle. Saint-Fulgent est noté comme « Passage et Logement de guerres. »
La Révolution !... La Guerre de Vendée !...
Période particulièrement tragique, où le nom de SAINT-FULGENT, situé en pleine zone insurgée, s’inscrit dans l’Histoire par un violent combat. Le 22 Septembre 1793, dans notre Bourg, depuis 5 h du soir jusqu’à une heure avancée de la nuit (à savoir 8 h de combat), excitées par un fifre, les troupes vendéennes de Charette et de Lescure, auxquelles s’associe Royrand (ce chef né à la Petite Roussière de Saint-Fulgent) s’en prennent à l’armée républicaine de Mieszkowski au nombre de 6 000 soldats et l’écrasent. Mais, quelques jours après, Kleber est dans nos murs, et la guerre durera encore deux ans et demi, multipliant les passages de troupes et les ravages. A la fin, la population, fort éprouvée, compte ses morts et ses ruines.
Les massacres, notamment sous les Charmilles (jardin de l’actuelle Mairie), et les destructions des maisons se perpétuent jusqu’en 1797, date de la prise du pouvoir par Bonaparte.
Il ne reste d’avant la révolution que deux fermes : l’Oiselière et la Roussière et aucun document graphique permettant des reconstitutions. La reconstruction est entreprise avec des matériaux de récupération. Les plus anciennes maisons de Saint-Fulgent datent de cette époque (Début du XIX ème siècle).
Les travaux de réfection débutent en 1808. Cette même année, très exactement, le 8 août 1808, au soir de leur journée vendéenne, NAPOLEON et JOSEPHINE s’arrêtent dans le Bourg : le temps pour l’Empereur de s’informer sur le fameux combat et les dommages de guerre ; le temps pour l’Impératrice de recevoir les hommages et les fleurs de « Madame l’Adjointe », une créole comme elle. Cet arrêt n’est qu’une simple pause, mais nous reçûmes en échange une allocation de 3 000 francs pour les réparations à faire à l’église et une autre somme de 4 000 francs le 27 août de la même année.
Quant à l’église de Saint-Fulgent, sa dernière rénovation remonte à 1995.
Outre sa situation géographique privilégiée, ce qui caractérise Saint- Fulgent, à l’aube du 21ème siècle, c’est l’importance de sa structure industrielle. Des entreprises, aujourd’hui d’envergure nationale, se sont créées et ont prospéré dans différents secteurs d’activité : volaille, travaux publics, transports plus particulièrement frigorifiques….A l’industrie, s’ajoute également l’agriculture avec son activité hors-sol, son commerce et son artisanat. Il faut noter que la fin du 20ème siècle a vu aussi l’arrivée de la mondialisation avec son lot de fermeture des usines de chaussures et de confection.
Forte d’une activité économique assez privilégiée, la population de Saint-Fulgent dépasse maintenant 3 300 habitants, son profil particulièrement jeune et son dynamisme s’expriment en outre dans une vie associative très dense autour des activités Sportives Culture et Loisirs.
Sur le dernier siècle, la population de Saint-Fulgent est passée de 2 105 habitants à 3 077 avec comme mutation importante les villages qui passent de 1 632 âmes à 1 004 et le bourg qui progresse de 533 habitants à 2 073 habitants au recensement de 1999.


