Historique

Il était une fois Saint-Fulgent
Saint-Fulgent tient son nom de Fulgentius, qui signifie lumineux, ainsi appelé vers l’an mille.
Ce lieu est habité dès 10 000 avant J.C., mais on n'a des traces datées qu’à partir de 5 000 avant J.C., grâce à la présence de dolmens et d’outils.
Vers 1 700 avant J.C., les Celtes, devenant Gaulois, vont s’implanter dans le secteur et s’allier aux Romains pour former le peuple Gallo-Romain.
Ce bourg se serait appelé d’abord Saint-Jean voire Saint-Jean du Désert (quelle idée !).

Au VIème siècle, la présence d’un ermite permet de rassembler la population autour du prieuré Saint-Jouin, mais la création réelle du bourg de Saint-Fulgent ne se fait qu’au XIème siècle, après avoir essuyé de nombreuses invasions.

Dès le Moyen-Age, le trafic s’y découvre avec des Halles et une « Cohue », des Foires et des Marchés, à l’ombre du Prieuré Bénédictin et de son Eglise, sous la protection de Seigneurs locaux soumis aux mouvances puissantes de
Tiffauges et de Montaigu.
Cela correspond à la construction de l’église Saint-Jouin qui voit le jour, et c’est «une des plus belles églises romanes du Haut Poitou fondée sur l’ancienne église».

A l’époque féodale, on s’active également aux champs. Les espaces de cultures sont gagnés sur les bois, clôturés par des haies de protection donnant ce paysage caractéristique du Bocage Vendéen, et laissant certains noms aux villages tels que : le Plessis (pré clôturé), les Landes (terres cultivées)…

Les axes de circulation sont ouverts : la Grand’Route du Roi va permettre le trafic d’un commerce prospère aux XVII et XVIIIème siècles.
Ainsi, Saint-Fulgent s’équipe d’un bureau de poste et devient réputé pour ses Maîtres Verriers, présents également au Parc Soubise et à Vouvant.

Et sur «Le Grand Chemin », l’ancêtre de la RN 137, c’est déjà un défilé (certes plus fluide qu’aujourd’hui) de notables, de marchands, de militaires, de chemineaux de toutes conditions, aux accoutrements, aux montures et aux convois les plus divers, tandis que s’inscrivent, comme de « Grandes Heures », des noms, des dates, des évènements…

Après les temps calamiteux et les coteries de la Guerre de Cent ans, qui déciment la population chez nous comme aux environs, voici la Réforme (XVIème siècle). Une minorité protestante influente, dominée par l’imposante figure du Seigneur de Puy-Greffier, alors à son apogée, implante sa religion à Saint-Fulgent. Les luttes fratricides prennent par excès un tour très violent. L’église est incendiée, les bandes armées des deux partis rançonnent la contrée.
Parmi les visiteurs célèbres de notre cité, nous relevons les noms de :
         - Agrippa d’Aubigné, écrivain calviniste né en Deux-Sèvres et ami de Henri IV.
         - Henri de Navarre, futur Henri IV, en 1588
         - Le jeune Comte d’Artois, futur roi Charles X, passe le 22 mai 1777, en visite dans le Poitou. Il a une escorte de 7 carrosses et 50 cavaliers suisses : il s’arrête le temps d’un dîner au château, reconstruit de fraîche date par M. Fortin, le nouveau Seigneur.
Un siècle plus tard, brutalement, Louis XIV fait démolir le Temple et le dernier pasteur part en exil. On détruit également le cimetière protestant.

Vers 1750, commencent d’importants travaux sur le « Grand Chemin » : son tracé est amélioré et redressé. La Poste aux Lettres fonctionne depuis plus d’un demi-siècle. Saint-Fulgent est noté comme « Passage et Logement de guerres. »

La Révolution !... La Guerre de Vendée !...
Période particulièrement tragique, où le nom de SAINT-FULGENT, situé en pleine zone insurgée, s’inscrit dans l’Histoire par un violent combat. Le 22 Septembre 1793, dans notre Bourg, depuis 5 h du soir jusqu’à une heure avancée de la nuit (à savoir 8 h de combat), excitées par un fifre, les troupes vendéennes de Charette et de Lescure, auxquelles s’associe Royrand (ce chef né à la Petite Roussière de Saint-Fulgent) s’en prennent à l’armée républicaine de Mieszkowski au nombre de 6 000 soldats et l’écrasent. Mais, quelques jours après, Kleber est dans nos murs, et la guerre durera encore deux ans et demi, multipliant les passages de troupes et les ravages. A la fin, la population, fort éprouvée, compte ses morts et ses ruines.

Les massacres, notamment sous les Charmilles (jardin de l’actuelle Mairie), et les destructions des maisons se perpétuent jusqu’en 1797, date de la prise du pouvoir par Bonaparte.
La « Grande Route » est dans un état lamentable.
 
   Le bilan est lourd. La population a diminué d’un tiers, l’église est à moitié ruinée, le Château inhabitable, les maisons toutes détériorées.

Il ne reste d’avant la révolution que deux fermes : l’Oiselière et la Roussière et aucun document graphique permettant des reconstitutions. La reconstruction est entreprise avec des matériaux de récupération. Les plus anciennes maisons de Saint-Fulgent datent de cette époque (Début du XIX ème siècle).
Les propriétés bourgeoises sont rétablies sur le site d’origine, ainsi que la poste aux chevaux. Le tracé des rues reste inchangé, mis à part quelques élargissements de voirie.

Les travaux de réfection débutent en 1808. Cette même année, très exactement, le 8 août 1808, au soir de leur journée vendéenne, NAPOLEON et JOSEPHINE s’arrêtent dans le Bourg : le temps pour l’Empereur de s’informer sur le fameux combat et les dommages de guerre ; le temps pour l’Impératrice de recevoir les hommages et les fleurs de « Madame l’Adjointe », une créole comme elle. Cet arrêt n’est qu’une simple pause, mais nous reçûmes en échange une allocation de 3 000 francs pour les réparations à faire à l’église et une autre somme de 4 000 francs le 27 août de la même année.

Dès 1846, la décision est prise de doter Saint-Fulgent d’une nouvelle église en l’agrandissant. Elle sera donc détruite en 1856, et la reconstruction engagée dès l’année suivante pour se terminer vers 1893.
 
Cette nouvelle église est un exemple bien étudié en proportion, symbole de solidité et de discrétion, mais n’ayant pas le charme de l’église romane que certains Fulgentais auraient souhaité conserver au dépend de la décision d’Alexis des Nouhes. Le cheptel a lui aussi souffert de cette période de guerre, mais l’essor reprend rapidement.
Un demi-siècle encore et nous sommes au début du 20ème siècle ; la circulation s’intensifie…quelque peu en regard de ce qu’elle est de nos jours…Saint-Fulgent s’habitue à voir circuler journellement au ras des maisons un petit tortillard. Poussif dangereux, mais familier. « Le petit Train » est tout heureux de souffler un peu à la gare. Dépassé par les évènements, il a disparu discrètement, vers la quarantaine, laissant derrière lui un souvenir de cabrioles et d’accidents, mais aussi comme un panache de légende….
Et la circulation continue, plus dense d’année en année, au service du commerce et des loisirs…
 
Traversé par une artère importante du réseau routier national, Saint-Fulgent ne pouvait rester en marge de l’évolution moderne dont il est chaque jour le témoin. Aussi, son bourg, sa campagne, sa population se sont-ils engagés résolument dans la voie de cette évolution, où priment l’industrie et la technique, et notre Commune, héritière d’un passé dynamique et accueillant, ne cesse de progresser et de s’épanouir au rythme séculaire de son trafic…devenu une sorte de respiration.
Par la suite, la déviation du centre bourg ouverte en Juin 1989 améliore la qualité de vie des Fulgentais. Les flux de circulation de la RN 137 devenus énormes en périodes estivales sont ainsi détournés pour le confort des habitants et des conducteurs.

Quant à l’église de Saint-Fulgent, sa dernière rénovation remonte à 1995.

Outre sa situation géographique privilégiée, ce qui caractérise Saint- Fulgent, à l’aube du 21ème siècle, c’est l’importance de sa structure industrielle. Des entreprises, aujourd’hui d’envergure nationale, se sont créées et ont prospéré dans différents secteurs d’activité : volaille, travaux publics, transports plus particulièrement frigorifiques….A l’industrie, s’ajoute également l’agriculture avec son activité hors-sol, son commerce et son artisanat. Il faut noter que la fin du 20ème siècle a vu aussi l’arrivée de la mondialisation avec son lot de fermeture des usines de chaussures et de confection.

Forte d’une activité économique assez privilégiée, la population de Saint-Fulgent dépasse maintenant 3 300 habitants, son profil particulièrement jeune et son dynamisme s’expriment en outre dans une vie associative très dense autour des activités Sportives Culture et Loisirs.

Sur le dernier siècle, la population de Saint-Fulgent est passée de 2 105 habitants à 3 077 avec comme mutation importante les villages qui passent de 1 632 âmes à 1 004 et le bourg qui progresse de 533 habitants à 2 073 habitants au recensement de 1999.

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